L’ANTHROPOPHAGIE AMOUREUSE

L’anthropophagie amoureuse raconte l’itinéraire sentimental d’une femme qui souhaite habiter l’autre librement. C’est un court-métrage qui illustre un ensemble de poèmes extraits du recueil du même nom. Celui-ci narre l’expérience de la perte, du désir, de l’attente,  de l’absence et de la peur, en explorant l’amour à travers un rapport anthropophagique qui veut dévorer et enfanter l’être aimé.

L’épine, partie I. Poème extrait de « L’anthropophagie Amoureuse »

Bande-annonce


Poème : « L’attente »

Lire Proust et louer les temps retrouvés.
Tu fermes les yeux et inventes un monde lucide,
N’est-ce pas effrayant d’être Dieu ?

Fais taire ta pensée pour que la folie cesse
De te ronger le ventre, et dis-moi, mon amour :
Aimes-tu être né ?

Je t’ai aperçu ramper jusqu’au ventre de ta mère
Et me suis demandé : « n’est-ce pas étrange ?
Comment veut-il s’y replier
avec des jambes aussi immenses? »

Plus que la pensée.
Moi, je suis faite de chair et d’eau,
Mais tu modèles le vivant pour ramener les morts.
Tu as dit : « Le futur est un passé qui s’ignore. »

Es-tu donc incapable de créer ?